Mécénat culturel, soutenir et diffuser la création artistique

L’imagination est l’une des valeurs de notre cabinet, et la sophistication de nos expertises financières, corporate, réglementaires ou contentieuses, crée un environnement intellectuel exceptionnel entre nos partenaires et nous, favorisant notre engagement dans une politique active de mécénat culturel.

En phase avec notre culture et nos valeurs, cet engagement permet aux avocats et aux salariés du cabinet de s’associer à des événements majeurs de la scène artistique parisienne. C’est aussi l’occasion de dialoguer avec nos clients dans un contexte autre, celui de l’art contemporain et de sa diffusion.

En 2016-2017, les avocats du bureau de Paris s’associent à la Réunion des musées nationaux – Grand Palais en tant que partenaire de l’exposition Hergé. Cette politique volontariste de mécénat culturel, initiée en 2012 avec le soutien à la rétrospective Helmut Newton au Grand Palais et poursuivie en 2013 lors de l’exposition Keith Haring au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et en 2014-15 avec la rétrospective Niki de Saint Phalle au Grand Palais, témoigne d’un engagement culturel pérenne.

Quelques exemples de nos actions

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Sensible aux actions du BAL et de sa plateforme La Fabrique du Regard pour former les jeunes aux enjeux des images, nous avons souhaité y apporter notre soutien. Cette action permet de créer un lien entre les deux piliers d’actions de la Fondation : l’éducation solidaire et le mécénat culturel. Notre soutien s’attache en particulier au développement du programme « Mon Journal du Monde » dédié aux adolescents de 11 à 15 ans éloignés de la culture.

           


 
La Collection Linklaters

En parallèle à ce soutien muséal et institutionnel, notre engagement culturel se manifeste aussi par la constitution, depuis 2010, d’une collection de photographies contemporaines exposées dans nos locaux. Nos acquisitions récentes incluent des oeuvres de la série Yokainoshima de Charles Fréger exposées aux Rencontres d’Arles en 2016, des photos issues de la série La France de Raymond Depardon, une série de Mathieu Pernot, exposé au Musée du Jeu de Paume et à la Maison Rouge en 2014, ainsi qu’une dizaine de clichés en couleur de l’un des plus célèbres photographes français, Bernard Plossu, qui viennent compléter douze de ses photos en noir et blanc déjà présentes dans notre collection.

Découvrez les artistes de la Collection Linklaters
Gabriele Basilico

Losana, 1987

 Gabriele Basilico ,

Losana,
             1987

 

 

Né à Milan en 1944, Gabriele Basilico est l’un des photographes « documentaristes » les plus connus en Europe. Architecte de formation, il a travaillé comme photographe d’architecture pour l’édition, l’industrie et les institutions publiques et privées. En 1983, sa première exposition importante est présentée à Milan : «Milano, ritratti di fabbriche».

En 1984 et 1985, il participe à la désormais célèbre mission photographique de la DATAR, initié par le gouvernement français pour documenter la transformation du paysage national contemporain. Gabriele Basilico fait partie de la première vague de cette grande campagne réunissant près de 29 photographes. Il est l'un de ceux qui a su le mieux concilier un regard d'artiste et l'analyse des transformations urbaines. Ce travail débouchera sur un livre personnel, Bord de mer, publié en 1990 et de très nombreux ouvrages.

La même année, il remporte le Grand prix du Mois de la Photo à Paris pour sa recherche photographique sur les ports et le 1er Prix pour la photographie d’architecture contemporaine en 1996 lors de la VIe Biennale de Venise. De très nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées dans le monde.
Plusieurs de ses séries sont consacrées à des villes: Beyrouth dévastée par la guerre en 1991, Berlin et Valencire en 2000, Monte Carlo en 2007 ou encore Moscou dont il a photographié la transformation durant une quinzaine d'années et qui fait l’objet d’une exposition à Paris en 2008 à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Chacune de ces séries cherche à traduire la complexité d'une réalité urbaine en constante évolution.
Basilico a arpenté une multitude de paysages, de lieux, de cités, parvenant à décrypter et, plus encore, à magnifier l’essence des agencements des formes, des espaces, des structures et la poésie de leur combinatoire évolutive comme en témoigne la photo qui figure dans la collection Linklaters.

« J’ai toujours été fasciné par les panneaux indicateurs, et je me suis souvent servi des câbles électriques, des poteaux, des lampadaires, des marquages au sol et des passages piétons comme d’un langage visuel. Dans mes photographies, cet ensemble de signes a fréquemment a fonctionné comme un nouveau procédé graphique que l’on peut utiliser pour réorganiser l’espace. C’est comme une toile d’araignée superposée sur la ville, qui en gâte ou en souligne l’aspect.»
Gabriele Basilico

 

Gabriele Basilico est représenté par www.galerieannebarrault.com


la Galerie Anne Barrault
51 rue des archives
75003 Paris


Gerado Custance

Gerardo-Custance

 Gerardo Custance,

Antienza,
Guadalajara, 2007

 

Custance-Arcos

Gerardo Custance,

Arcos de Jalon,
Perimetro #3, 2010 

Né en Espagne en 1976, Gerardo Custance est diplômé en photographie de l’Université Polytechnique de Catalogne, il a obtenu en 2004-2005 un master en photographie documentaire à l’Université de Westminster à Londres. Lauréat en 2006 de la bourse de création artistique du Musée d’Art contemporain de Castille et Léon, il débute le projet Perímetro. En 2008, il reçoit une bourse d’arts plastiques de la Fondation Botín grâce à laquelle il finalise ce projet, publié sous forme de livre aux éditions EXIT en 2010.

Depuis novembre 2008, date de sa première exposition à la Galerie Polaris à Paris, Gerardo Custance a participé à plusieurs expositions internationales. Ses oeuvres font partie de nombreuses collections, parmi lesquelles celles de la Maison Européenne de la Photographie, du Centre National des Arts Plastiques et du Musée d’Art contemporain de Castille et Léon.

D’une richesse picturale particulière, les photographies de Gerardo Custance soulignent les relations de l’homme avec la nature en se concentrant sur des paysages vides, presque imaginaires, renvoyant le spectateur à son propre univers intérieur. L’oeil de l’artiste capte les superpositions étranges d’ancien et de neuf, d’humain et de non-humain, reposant sans cesse la question de la trace et de l’articulation document/monument.

 En savoir plus sur www.gerardocustance.com


           


Raymond Depardon

Raymond-Depardon

 Raymond Depardon,

Dieppe,

Seine-Maritime,

de la Série La France,

2009

© Raymond Depardon /

MAGNUM Photos

 

Raymond-Depardon1

Raymond Depardon,

Bédarieux, Hérault, de

la Série La France, 2007

© Raymond Depardon /

MAGNUM Photos  

Né le 6 juillet 1942 à Villefranche-sur-Saône dans une famille d’agriculteurs, Raymond Depardon fait très jeune ses premières photographies dans la ferme de ses parents et commence sa carrière de reporter-photographe à Paris dès 1958, couvrant les faits divers ou pistant les vedettes à la mode. Enchaînant les faits divers et les reportages à l’étranger, il relaie de nombreux événements politiques et conflits internationaux (Tchad, Chili, …). Son oeuvre photographique – récompensée en 1991 par le Grand Prix National de la Photographie – est régulièrement exposée en France et à l’étranger : à l’Hôtel de Ville de Paris dans le cadre de l’exposition Paris Magnum, au Grand Palais et au MUCEM pour l’exposition Un moment si doux (2014-2015) ; la série La France a notamment été montrée à la BnF François Mitterrand en 2010-2011.

 

Outre ses célèbres travaux photographiques, Raymond Depardon est également un cinéaste reconnu. Il a notamment réalisé Journal de France (2012) documentant la création de la série photographique éponyme, la trilogie Profils paysans (2000, 2005 et 2008), 1974, une partie de campagne (2002) où il suit la première champagne « à l’américaine » de Valéry Giscard d’Estaing ou encore une série sur la justice avec Muriel Leferle (1999), Délits flagrants (1994) et Faits divers (1983).

 

En 2004, Raymond Depardon décide de réaliser une « demarche folle et personnelle (photographier, seul, à la chambre 20 x 25), la France des sous-préfectures. J’avais fui cette France-là qui m’a vu naître, je me devais bien de lui consacrer du temps pour essayer de la comprendre. »

 

Aucune image de la capitale, aucun lieu touristique, aucun cliché, mais un territoire avec ses zones intermédiaires qui témoigne d’une politique d’aménagement, de transformations contemporaines comme les traces d’une histoire en cours. Raymond Depardon photographie principalement des lieux vides, peu ou pas de silhouettes ou de portraits dans ses images. « J’ai eu envie de revenir au silence de la photographie », écrit-il, et si les Français sont bien là, c’est en creux, dans ces lieux, témoignant d’une histoire quotidienne commune, les cafés, bars-tabac, bureaux de poste, écoles, cinémas, boulangeries.

 

C’est la France qui se déploie sous nos yeux, un territoire traversé et arpenté, souvent banal, parfois difficile à situer. Raymond Depardon nous égare dans un quelque part qui peut être partout, nous invite à un repérage dans des lieux qui sont autant de portraits et de personnages.

 

En savoir plus sur www.palmeraieetdesert.fr


           


Joan Fontcuberta

Joan-Fontcuberta

 Joan Fontcuberta,

Diptyque Phantom,

Pin Zhuang, 2001

 

 

Photographe catalan de renommée internationale, Joan Fontcuberta est né en 1955 à Barcelone où il vit et développe une activité protéiforme en tant qu’artiste, théoricien, enseignant et commissaire d’expositions.

 

Il se présente comme un artiste autodidacte dont la formation intellectuelle relève des sciences de l’information et de la communication. Il insiste sur la nature pédagogique de son travail, montrant l’image, reconstruction du réel, comme un piège dans lequel on projette toujours un sens et où la photographie est un miroir tel une « écriture des apparences ». Dès lors, il s’emploie à détourner les images et documents et à user de tous les artifices disponibles pour remettre en question la « vérité » de la photographie.

 

Ses photographies figurent, entre autres, dans les collections du Metropolitan Museum à New York, du MoMA à San Francisco, de la National Gallery à Ottawa, du Centre Pompidou à Paris, du Stedelijk Museum à Amsterdam, du MACBA à Barcelone. Son travail a fait l’objet de très nombreuses expositions individuelles, notamment au MoMA de New York, à l’Art Institute de Chicago, à l’IVAM de Valencia, au Palais des Expositions à Rome, au Palais des Beaux-Arts de Lille ou encore à la Casa de la Moneda à Bogota.

 

Il a cofondé la revue Photovision dont il a été rédacteur en chef pendant 20 ans et publié plusieurs livres sur l’histoire, l’esthétique et la pédagogie de la photographie. Il a également été directeur artistique des Rencontres photographiques d’Arles.

 

Dans la série Pin Zhuang, Joan Fontcuberta évoque la confiscation par la Chine d’un avion de chasse américain qui va être entièrement démonté. À la suite de négociations diplomatiques, les chinois renvoient l’appareil mais remonté de façon complètement absurde. L’outil de destruction devient donc inutile pour se transformer en un joli objet de science fiction. Ce « ready-made volant » est alors prétexte à la confrontation entre l’autorité et la subversion, le respect et l’invention.

 

Ainsi la réflexion de Joan Fontcuberta s’articule-t-elle autour de la mise en doute systématique des modes de représentation, avec des projets qui sont autant artistiques que sociologiques.

En savoir plus sur www.fontcuberta.com


           


Charles Freger

Charles20Frger

 Charles Fréger,

SAOTOME 3 Ayashi,

Sendai,

Miyagi préfecture,

2013 - 2015

 

 Charles20Frger

Charles Fréger,

FÂMÂ Ishigakijima,

Okinawa préfecture,

2013 - 2015

Photographe français, né en 1975 à Bourges, Charles Fréger a été diplômé de l'École des Beaux-Arts de Rouen en 2000. Il a fondé le réseau et la maison d’édition Piece of Cake, qui réunissent des artistes européens et américains. Charles Fréger poursuit, depuis le début des années 2000, un inventaire intitulé Portraits photographiques et uniformes. En Europe et un peu partout dans le monde, avec ses séries consacrées à des groupes de sportifs, de militaires ou d’étudiants, il s’intéresse aux tenues et aux uniformes. Il a déjà exposé au Japon, au Forum Hermès à Tokyo (2016), en Chine au Lianzhou Foto Festival (2015) et au Mexique au Museo de Arte Contemporaneo de Monterrey (2014). En France, une exposition monographique lui a été consacrée en 2013 au MAC/VAL. Charles Fréger fait également parti des artistes majeurs présentés aux Rencontres Photographiques d’Arles de 2016.

Dans ses travaux, Charles Fréger décline un vocabulaire photographique précis constitué de cadrages centrés souvent frontaux, en pied, en buste ou serrés. La transparence de l’éclairage et la neutralité de l’expression à travers des images attentives à la qualité des grains de peau et à la texture des vêtements, suggèrent une référence aux portraits peints par les maîtres anciens.

 

En 2013, son tour d’Europe des mascarades hivernales (Wilder Mann) achevé, Charles Fréger entreprend une campagne photographique explorant les figures rituelles du Japon. C’est le sujet des 10 tirages qui figurent désormais dans la Collection Linklaters et qui appartiennent à la série Yokainoshima et qui fait aussi l’objet d’un livre publié chez Actes Sud. Yokai, oni, tengu et kappa, que l’on pourrait définir comme spectres, monstres, ogres et farfadets, sont autant d’incarnations des figures rituelles imaginées par l’homme pour tenter d’apprivoiser les éléments et donner sens aux événements naturels.

www.charlesfreger.com

           


Joan Fontcuberta

Joan-Fontcuberta

 Joan Fontcuberta,

Diptyque Phantom,

Pin Zhuang, 2001

 

 

Photographe catalan de renommée internationale, Joan Fontcuberta est né en 1955 à Barcelone où il vit et développe une activité protéiforme en tant qu’artiste, théoricien, enseignant et commissaire d’expositions.

 

Il se présente comme un artiste autodidacte dont la formation intellectuelle relève des sciences de l’information et de la communication. Il insiste sur la nature pédagogique de son travail, montrant l’image, reconstruction du réel, comme un piège dans lequel on projette toujours un sens et où la photographie est un miroir tel une « écriture des apparences ». Dès lors, il s’emploie à détourner les images et documents et à user de tous les artifices disponibles pour remettre en question la « vérité » de la photographie.

 

Ses photographies figurent, entre autres, dans les collections du Metropolitan Museum à New York, du MoMA à San Francisco, de la National Gallery à Ottawa, du Centre Pompidou à Paris, du Stedelijk Museum à Amsterdam, du MACBA à Barcelone. Son travail a fait l’objet de très nombreuses expositions individuelles, notamment au MoMA de New York, à l’Art Institute de Chicago, à l’IVAM de Valencia, au Palais des Expositions à Rome, au Palais des Beaux-Arts de Lille ou encore à la Casa de la Moneda à Bogota.

 

Il a cofondé la revue Photovision dont il a été rédacteur en chef pendant 20 ans et publié plusieurs livres sur l’histoire, l’esthétique et la pédagogie de la photographie. Il a également été directeur artistique des Rencontres photographiques d’Arles.

Dans la série Pin Zhuang, Joan Fontcuberta évoque la confiscation par la Chine d’un avion de chasse américain qui va être entièrement démonté. À la suite de négociations diplomatiques, les chinois renvoient l’appareil mais remonté de façon complètement absurde. L’outil de destruction devient donc inutile pour se transformer en un joli objet de science fiction. Ce « ready-made volant » est alors prétexte à la confrontation entre l’autorité et la subversion, le respect et l’invention.

 

Ainsi la réflexion de Joan Fontcuberta s’articule-t-elle autour de la mise en doute systématique des modes de représentation, avec des projets qui sont autant artistiques que sociologiques.

 

En savoir plus sur www.fontcuberta.com


           


Carl de Keyzer

Carl-de-Keyzer

 Carl de Keyzer,

Thames estuary,

Royaume-Uni,
2009 © Carl de Keyzer /
MAGNUM Photos

 

 KEYZER-de-Carl

Carl de Keyzer,

Blankenberge,

Belgique,
2006 © Carl de Keyzer /
MAGNUM Photos 

Né en Belgique en 1958, Carl de Keyzer a débuté sa carrier en tant que photographe freelance en 1982 tout en enseignant la photographie à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Gand. Parallèlement, son intérêt pour le travail d’autres photographes l’a amené à cofonder et codiriger la galerie XYZ-Photography. Il est membre de la prestigieuse agence Magnum depuis 1994.

 

Il a été exposé dans les plus grands musées, notamment à l’Easter Bank d’Ostende (2012), à la Bibliothèque Nationale de France (2008), au Musée d’Art Contemporain de Gand (2000), ainsi que dans les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (1998). Carl de Keyzer a obtenu un grand nombre de récompenses don't le Prix du Livre du Festival d’Arles (1990), le Prix Eugene Smith (1990) ainsi que le Prix Kodak de la critique (1992). En 2013, il est shortlisté pour le Prix Pictet et a présenté à la Stadshallen de
Bruges en 2014, l’exposition 14-18. La guerre en images | Bruges en guerre pour laquelle il a invité neuf collègues de l’agence Magnum à collaborer autour du thème de la Première Guerre mondiale.

 

À travers de grandes séries, il a couvert l’Inde, l’effondrement de l’Union Soviétique et a récemment réalisé un travail historique et monumental sur les relations entre le Congo et la Belgique. Avec Moments before the Flood, Carl de Keyzer livre une succession de photographies de l’attente. Il s’agit d’images troublantes et ironiques des côtes européennes dont la fragilité et l’équilibre précaire sont mis en relief.

 

Par cette véritable enquête photographique, l’auteur a voulu faire prendre conscience des risques d’atteinte irrémédiable à ce patrimoine, voire de disparition des sujets photographiés.

 

Ce pari est réussi : une inquiétante étrangeté naît de la sensation d’un danger imminent et diffuse.

 

En savoir plus sur www.carldekeyzer.com


           

Manuela Marques

Manuela-Marques

Manuela Marques,

Contact 2, 2011

 

 

Née au Portugal en 1959, Manuela Marques vit et travaille à Paris. Elle s’est vu décerner en 2011 le Prix Bes-Photo par le musée Coleção Berardo à Lisbonne. En 2014, l’exposition Manuela Marques, La taille de ce vent est un triangle dans l’eau a réuni, à la Fondation Calouste Gulbenkian, à Paris, une partie significative de son travail photographique le plus récent.

 

Comme une troublante extase, son travail offre un univers impressionnant et merveilleux, un et multiple à la fois, d’une infinie subtilité. L’absence de réponse aux questions posées par ses sujets est une composante essentielle des photos de l’artiste, comme pour bousculer et troubler le spectateur. Ici ni constat, ni dévoilement. Tout se joue dans la recherche, le questionnement, l’interrogation. Dans la manière même de travailler de l’artiste.

 

Manuela Marques, à force de creuser les apparences, bouleverse et dérange. Elle désoriente aussi, car ses harmonies séduisent autant qu’elles égarent. Ses natures mortes et ses corps aux airs familiers font sens sans que nous en connaissions les clefs. Car ce sont justement ces clefs que Manuela Marques jette le plus loin possible avec ses cadrages décalés, ses jeux de construction et de déconstruction, ces vides et ces pleins qui se contredisent sans cesse.

 

En savoir plus sur www.galerieannebarrault.com  

           

Edgar Martins

Edgar-Martins

 Edgar Martins, Mobile gantry

for theVega launcher,

seen from underneath,

CSG-Europe’s spaceport,

Kourou, French Guiana,

2013 © Edgar Martins

 

 Space-Glove

Edgar Martins,

Yuri Gagarine

Cosmonaut Training Center,

Star City, Russian Federation,

2013 © Edgar Martins 

Né au Portugal en 1977, Edgar Martins a grandi à Macao et travaille à Londres. Il a été récemment exposé à la 54e Biennale de Venise, au MoMA à New York, au Centre Culturel Calouste Gulbenkian à Paris, au Centro Cultural Hélio Oiticia de Rio de Janeiro et à la Gallery of Photography à Dublin. Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées dont le Victoria and Albert Museum de Londres, le Dallas Museum of Art, la foundation Calouste Gulbenkian à Lisbonne et la fondation Carmignac à Paris.

 

La série The Rehearsal of Space & the Poetic Impossibility to Manage the Infinite dont sont issus les trois photographies de la Collection Linklaters est le résultat d’une collaboration avec l’Agence spatiale
européenne (ESA).

 

En 2012, Edgar Martins a pu avoir accès aux sites de recherché de l’ESA et de ses partenaires notamment sur les vols spatiaux habités ainsi que les programmes d’exploration de la Lune et de Mars. Pendant deux ans, il s’est rendu dans une vingtaine de lieux stratégiques qui ne sont jamais ouverts au public en Europe, en Guyane, en Russie et au Kazakhstan comme des sites de lancement ou des centres d’entraînement pour les astronautes.

 

La composition et l’hyperréalisme des images contrastent fortement avec le voile de secret et de mystère qui entoure généralement les activités relatives à l’espace. Quoique rarement vues du public, les sujets photographiés dans The Rehearsal of Space paraissent étrangement familières, soulignant l’influence de la culture populaire dans la formation de notre connaissance de l’exploration de l’espace.

 

Au total, plus de 90 photographies composent cette série don't l’approche est double : descriptive et spéculative, se situant quelque part entre réalité et fiction. Ainsi, Edgar Martins met en relief les politiques d’exploration de l’espace, le rôle central de la science et des technologies dans nos sociétés et notre relation à l’inconnu.

 

En savoir plus sur www.edgarmartins.com

           

Photographies de la NASA (1965-1972)

NASA-photographs

 James McDivitt, Ed White,

première sortie

extravéhiculaire américaine :

survol du

Golfe de Mexico

(Gemini 4), 3 juin 1965 

 

 William-Anders

William Anders, La Terre

(Apollo 8),

décembre 1968 

Le 3 juin 1965, il y a 50 ans, au-dessus du Golfe de Mexico, Ed White entrait dans l’Histoire. Il effectuait la première sortie extravéhiculaire américaine (le soviétique Leonov, avait réalisé, quelques mois plus tôt, la première dans l’histoire de l’humanité), au cours du premier vol excédant une journée, pendant la première mission de l’ère spatiale à être retransmise en direct en Europe et suivie pour la première fois depuis le tout nouveau centre de contrôle de la NASA situé près de Houston au Texas.

 

Les 17 photos de la NASA de la Collection Linklaters constituent des tirages d’époque et portent les tampons, les légendes et les numéros de référence de la NASA.

 

La NASA ne proposait d’ailleurs qu’une petite partie des photographies aux médias après chaque mission, le reste étant uniquement accessibles aux chercheurs accrédités dans les archives du Manned Spacecraft Center à Houston. La plupart de ces photos n’a pas été conservée dans les services de presse et de television car ceux-ci ont considéré ces éléments comme éphémères et s'en sont séparés au début des années 80 quand la conquête spatiale n'était plus d'actualité. Depuis les années 1990, la NASA, elle-même, a accéléré ce processus de destruction physique des tirages à l'occasion de la mise en archive sur Internet.

 

Au début de la conquête spatiale, la NASA n'avait pas envisage l'impact que pouvait représenter la photographie dans leur programme. Les responsables ont mis du temps à se rendre compte du formidable intérêt du public pour ces images. Les deux premiers astronautes, Alan Shepard et Virgil Grissom, n'avaient pas emporté d'appareil et le troisième John Glenn a dû en acheter un au drugstore local avant le départ. Cette attitude de la NASA était résumée dans une note de service : « Si un astronaute le désire il peut emporter un appareil photographique ».

 

Ces clichés relatent l'histoire de la conquête de l’Espace, depuis la première sortie dans l’espace d’Ed White en juillet 1965 jusqu’aux dernières missions lunaires, d’Apollo 8 à Apollo 17 (1968-1972) en passant naturellement par les premiers pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune en 1969.


           

Mathieu Pernot

Mathieu-Pernot

Mathieu Pernot,

Les implosions,

Mantes-la-Jolie,

1er juillet 2001

 

 PERNOT-Mathieu

Mathieu Pernot,

Le Meilleur des Mondes,

2006 

Né en 1970, Mathieu Pernot vit et travaille à Paris. Après ses études à l’École nationale supérieure de la photographie à Arles, il a développé différents projets autour des questions de l’urbanisme, de l’immigration, des déclassés, à la frontière du politique et de l’intime, entre travail documentaire et installation. Il a obtenu, en 1998, une bourse de la Villa Médicis et plusieurs prix, dont le Prix Nadar en 2013 et le Prix Nièpce en 2014. À ce jour, 11 livres ont été publiés autour de son oeuvre. Après avoir exposé dans de nombreux lieux prestigieux comme le Centre national de la photographie, le musée Nicéphore-Niépce et aux Rencontres d’Arles (2007, 2002 et 1997), deux grandes expositions consacrent son travail, en 2014, au Musée du Jeu de Paume, La Traversée et à la Maison Rouge avec l’Asile des photographies.

 

Trois séries figurent désormais dans la collection Linklaters : Implosions, Le Meilleur des mondes et Les Témoins. Toutes proposent un regard sur les grands ensembles, les utopies qui ont animé leur création et leurs habitations.

 

De 2000 à 2008, au plus fort des débats sur la rénovation urbaine, Mathieu Pernot photographie la destruction d’immeubles érigés dans les banlieues de grandes villes françaises. Symboles spectaculaires, ces implosions sont le passage d’un existant au néant, une table rase d’un passé à oublier, la destruction d’un monde et le remplacement d’une ancienne utopie par une nouvelle politique de la Ville. Ces barres d’immeubles dynamitées sont saisies dans un nuage de fumée – moment fragile, éruptif – d’une beauté aussi attirante que tragique.

 

En 2006, alors qu’il continue ce travail, Mathieu Pernot récupère une collection de cartes postales des années 1950 à 1980. Symboles de progrès, de modernité, ces vues d’habitats collectifs furent largement diffusées. Sous le titre Le Meilleur des Mondes, l’artiste entreprend de les reproduire et de les agrandir, créant alors un monument des utopies urbaines déchues.

 

Zoomant dans ces images, l’artiste traque les habitants, les moments de vies, et crée la série Les Témoins. Fantômes, apparitions désincarnées qui semblent se dissoudre dans la couleur et dans le procédé d’impression : ils sont les fragments fragiles d’une histoire qui reste à écrire.

 

En savoir plus sur www.mathieupernot.com

           

Bernard Plossu

Bernard-Plossu

 Bernard Plossu,

Clé de Zanot,

Milan, Italie, 2009

 

 PLOSSU-Bernard

Bernard Plossu,

Kim Basinger,

Santa Fe,

Nouveau Mexique,

1984 

Né au Vietnam en 1945, Bernard Plossu commence la photographie très tôt : en 1958, il voyage au Sahara avec son père et en 1965, part pour le Mexique dans le cadre d’une expédition anglaise pour photographier la jungle du Chiapas. Il dira que ce voyage au Mexique lui a permis de trouver son style, de forger sa vision.

 

S’ensuivent de nombreux reportages en couleurs chez les indiens Mayas, en Californie, dans l’ouest américain, le Nevada, le Middle West. En 1970, il réalise un travail sur l’Inde, où naît l’idée d'une photographie « surbanaliste », qui, à l'instar du surréalisme mais de manière moins romantique, révèle une intensité immanente à la banalité.

 

Considéré à l’heure actuelle comme l’un des plus grands photographes français, sa carrière a été couronnée par plusieurs prix dont le Grand prix national de la photographie (1988).

 

De très nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées, notamment au Centre Georges Pompidou (1988), au Museum for Photographic Arts de San Diego (1989), à l’Instituto Valenciano de Arte Moderna de Valence (1997) et au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (2007).

 

En 2012, le Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon lui a consacré une exposition où plus de deux cents clichés, retraçant notamment le fameux voyage mexicain, ont été mis en avant, révélant la rencontre du photographe avec l'objet photographié. En 2013, Bernard Plossu a été au coeur de l’actualité culturelle avec des expositions à Marseille, au Centre de la Vieille Charité et à Aix en Provence au Musée Granet ainsi qu’à Montpellier dans le cadre d’une grande rétrospective intitulée Couleurs Plossu – Séquences photographiques, 1956-2013 au Pavillon Populaire et dont est issue la série de clichés en couleur de la Collection Linklaters. En 2015, il bénéficie d’une grande rétrospective L’Italie de Bernard Plossu, à la Maison Européenne de la Photographie à Paris.

Son oeuvre coïncide avec le développement de la photographie française contemporaine. Ses images sensuelles, aux vibrations immobiles et silencieuses nous parlent de la douceur des corps, de la matière, du mouvement et autres « paysages intermédiaires ».

Les thèmes comme le voyage, l’espace, la famille, sont souvent abordés de manière autobiographique et l’on retrouve dans son travail une écriture intime devenu, au fil des années, un marqueur fort de son travail.

 

En savoir plus sur www.galeriecameraobscura.fr

           

Simon Roberts

Simon-Roberts

 Simon Roberts,

Teignmouth,

Royaume-Uni, 2008

 

 ROBERTS-Simon

Simon Roberts,

Bornemouth,

Royaume-Uni, 2008 

Né en à Londres en 1974, Simon Roberts est un jeune photographe vivant à Brighton, Royaume Uni.

 

Deux ans après Motherland, un travail centré sur la Russie et principalement constitué de portraits, Simon Roberts a publié We English, où il développe en 56 photographies sa curiosité pour son pays natal qu’il a parcouru en famille pendant un an, entre 2007 et 2008, en camping-car avec l’objectif de retrouver ses souvenirs d’enfance en essayant de comprendre ses raciness et de réfléchir à ce qui le constitue en tant qu’Anglais. La série Pierdom, dont sont issus les clichés de la collection Linklaters a fait l’objet d’un ouvrage publié en 2013 ; véritable catalogue raisonné, il rend hommage à ces jetées de plaisance typiques des côtes britanniques et vestiges monumentaux de l’ingénierie et de l’excentricité victorienne.

 

Pour montrer les loisirs et les traditions britanniques, Simon Roberts s’est appuyé sur les paysages anglais. Ils tiennent le premier role dans We English et enveloppent littéralement les habitants, comme si la géographie primait de fait sur l’histoire. Ni inventaire excentrique, ni caricature, les photographies de Simon Roberts dégagent une impression de tranquillité et de plaisir simple et naturel.

 

Photographe plusieurs fois primé, Simon Roberts a reçu notamment le Prix Vic Odden de la Royal Photographic Society (2007) qui récompense une réalisation remarquable dans l’art de la photographie par un artiste britannique. En 2010, We English a remporté le troisième prix au concours World Press Photo.

 

En savoir plus sur www.simoncroberts.com