Collection Linklaters : Gabriele Basilico

Né à Milan en 1944, Gabriele Basilico est l’un des photographes « documentaristes » les plus connus en Europe. Architecte de formation, il a travaillé comme photographe d’architecture pour l’édition, l’industrie et les institutions publiques et privées. En 1983, sa première exposition importante est présentée à Milan : «Milano, ritratti di fabbriche».

 

En 1984 et 1985, il participe à la désormais célèbre mission photographique de la DATAR, initié par le gouvernement français pour documenter la transformation du paysage national contemporain.

Gabriele Basilico fait partie de la première vague de cette grande campagne réunissant près de 29 photographes. Il est l'un de ceux qui a su le mieux concilier un regard d'artiste et l'analyse des transformations urbaines. Ce travail débouchera sur un livre personnel, Bord de mer, publié en 1990 et de très nombreux ouvrages.

 

La même année, il remporte le Grand prix du Mois de la Photo à Paris pour sa recherche photographique sur les ports et le 1er Prix pour la photographie d’architecture contemporaine en 1996 lors de la VIe Biennale de Venise. De très nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées dans le monde.

Plusieurs de ses séries sont consacrées à des villes: Beyrouth dévastée par la guerre en 1991, Berlin et Valencire en 2000, Monte Carlo en 2007 ou encore Moscou dont il a photographié la transformation durant une quinzaine d'années et qui fait l’objet d’une exposition à Paris en 2008 à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Chacune de ces séries cherche à traduire la complexité d'une réalité urbaine en constante évolution.

Basilico a arpenté une multitude de paysages, de lieux, de cités, parvenant à décrypter et, plus encore, à magnifier l’essence des agencements des formes, des espaces, des structures et la poésie de leur combinatoire évolutive comme en témoigne la photo qui figure dans la collection Linklaters.

 

« J’ai toujours été fasciné par les panneaux indicateurs, et je me suis souvent servi des câbles électriques, des poteaux, des lampadaires, des marquages au sol et des passages piétons comme d’un langage visuel. Dans mes photographies, cet ensemble de signes a fréquemment a fonctionné comme un nouveau procédé graphique que l’on peut utiliser pour réorganiser l’espace. C’est comme une toile d’araignée superposée sur la ville, qui en gâte ou en souligne l’aspect.»

Gabriele Basilico

Gabriele Basilico est représenté par :

 

la Galerie Anne Barrault

51 rue des archives

75003 Paris

 

www.galerieannebarrault.com

Losana, 1987